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24/10/2010

Vers la Vérité...

Part avec moi ce matin, lorsque le soleil se cache encore derrière la montagne, du côté où l'obscurité s'accroche à chaque touffe d'herbe drue où perle néanmoins quelques gouttes de rosée sur lesquelles on commence à distinguer le rose des premiers rayons solaires éclairant les glaciers. Je vais t'emmener au pays des rochers, des herbes folles, suivre un sentier sinueux semé de pierres, bordé de campanules, de nigritelles, de cirses épineux...
Là, tu auras envie que cet instant ne s'arrête jamais, tu voudras stopper ta course et profiter du moment présent. Mais non, suit moi, laisse de côté ces merveilles, continuons notre route, notre but se rapproche à chaque pas. Le temps n'est pas avec nous, le soleil est déjà présent au-dessus de nous, la nuit nous a définitivement quittée.
Plus de sentier, tant pis, notre instinct et peut être une carte nous guideront à travers les pelouses où les rochers semblent avoir été plantés de manière anarchique, aux forme diverses, par ici un troll, par là un visage, la nature se joue de nous, les jeux d'ombres et de lumière tentent de nous disperser... La ligne droite n'est pas notre allier, un petit passage délicat, suivit d'une collet, ... nous y sommes.



1H30 d'attente. La récompense, s'il doit y en avoir une, nous fait front. Choisir un endroit pour s'asseoir. Là un rocher lisse et sec. Il fera l'affaire. Il est parfois utile de précipiter dans sa lenteur, pour ne pas faire d'erreur. Désormais le temps nous appartient.

Pas une brise d'air, pas un pli à la surface, le temps c'est arrêté pour nous, les seules vibrations sont en moi, mes sens s'activent, une sorte de résonance intérieure. L'onde ne frémit toujours pas, une netteté inhumaine, dont seule la nature a le secret. Les seuls mouvements sont ceux des nuages sur le sommet devant nous. Le soleil est déjà haut dans le ciel, et des bruits dans la vallée vient troubler notre paix, ce n'est pas celui du torrent, qui chatouillait nos oreilles jusqu'à présent, mais celui des randonneurs du midi; pas des marcheurs du sud!! non! ceux qui partent marcher à midi?

L'eau se trouble. Si vous y regardez bien, ce n'est plus une surface lisse, une vision magique sur le métal poli, mais le reflet d'une beauté perturbée sur un oeil humide...

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