La voie d'un égaré!

Un jour, non loin de chez nous, dans une montagne connue de toutes et tous, au bout d'une vallée, sur un sentier, un homme marchait... sans carte, sans objectif, sans but, il marchait...

Alors que la pente de la traçouille, sur laquelle il s'était enquillé, commençait à s'accentuer, il s'arrêta net, face à un caillou. Se baissa. Le ramassa. Puis repartit, le trésor en poche. Rentra chez lui.

Au fur et à mesure que les excursions passaient, il ramenait un caillou. Le choix n'était pas trop dur, une forme étrange, un trou, une corne, une ressemblance quelconque avec quelqu'un ou quelque chose, des fois, juste pour ne pas revenir bredouille...

Ces cailloux, qui n'avaient en rien quelque chose d'exceptionnel, il les entassait devant sa maison, comme ça pour rien. Fallait bien les mettre quelque part, maintenant qu'ils étaient là.

Les randonnées se suivaient, sur des sentiers différents lorsqu'il le pouvait, mais grâce à certains d'entre eux, il avait pu augmenter, de quelques dizaines de centimètres, son tas de cailloux.

Le temps passait, il marchait toujours sans savoir pourquoi il agissait ainsi, sans but, comme ça. Faire ça ou autre chose!

Lorsque son tas eut atteint le mètre, il en commença un autre. Et, au fur et à mesure des randonnées, les cailloux s'amoncelaient.

Les années passèrent, il en était à une quinzaine de tas... Mais il ne savait toujours pas pourquoi il marchait... où aller, pour quoi faire...

Et un soir. Au soleil couchant, lorsque le ciel arbore de magnifiques teintes oranges, jaunes, rouges, violettes. Il s'assit sur sa terrasse. Devant lui, une rangée de tas de cailloux, formant une sorte de ligne, même pas droite... Il se leva, pris son sac et suivi le chemin qu'il avait mis des années à tracer. Il avait trouvé un but.

Depuis vous pouvez trouver, sur le bord des sentiers, des tas de cailloux, ne les détruisait pas! Ils sont l'oeuvre d'une personne qui a mis des années à les fabriquer... Il a voulu, à son tour, indiquer le chemin aux égarés, à tous ceux qui ne savent où aller et pourquoi y aller... A votre tour, poursuivait le travail de cet homme, qui n'est, aujourd'hui, plus perdu et qui a su partager son expérience... qui a su trouver son chemin en lui même... et peut être transmettre son goût de la randonnée... Peut être inconnu, nous retrouverons-nous, un jour, au pied de l'un de ses cairns, pour apporter notre pierre à l'un de ses édifices qu'il a mis du temps à fabriquer, pour échanger, partager...

A la poursuite du renard magique

Venez, n'ayez pas peur, entrer dans mon univers, un territoire à la fois immense et minuscule...

Ici, vous pénétrez en un lieu où tout est possible, à la fois réelle, matériel, aux mensurations certes humaines, 30km de large, sur 60km de long, mais où l'on peut errer durant des jours sans retrouver son chemin, parce que la montagne l'a voulu, brouillard, lieux qui se ressembles. Peuplé de créatures féériques, d'arbres aux formes torturées par le vent, se souffle continue qui impose même aux hêtres, la direction à prendre pour leurs branches, leurs branchilles, les pins tourmentés arborent d'étranges postures, comme s'ils s'étaient arrêtés au beau milieu d'un balais. C'est sur ce territoire que vit le fameux castors des neiges, castor nivalis pour les connaisseurs... animal indispensable à la montagne, qui grâce à ses barrages retient les avalanches... malheureusement mal aimé tout comme ses voisins, bêtes immondes, aux physiques ingrats, nez pointus, pattes disproportionnées munis de griffes acérées, petites oreilles hirsutes, queues touffues, couverts de fourrures puantes, salles, aux couleurs repoussantes, créatures nuisibles, martres, blaireaux, hermines, ours, loups, certains ont tristement subit le courroux, la haine, la concurrence déloyal, l'expansion inaltérable d'une espèce même pas velu, quelle honte pour un mammifère, au pelage changeant suivant, non pas la saison!! non!! la nature elle-même ne lui impose pas sa loi, mais suivant son humeur, rouge, blanc, vert, bleu, mais plus souvent de couleurs sombres, marron, gris ou encore noire. Comme si inconsciemment, le côté animal de ce monstre supérieurement intélligent, (c'est ce qu'il croît) (le pelage animal fonce en période froide) essayait de resurgir, en arborant des couleurs qui retiennent la chaleur solaire, bien qu'il n'en nullement besoin.

C'est dans ces conditions de vie qu'évolue LA créature magique, voici ces empruntes ci-dessus... A chacun de ses pas la neige semble attirée à lui comme de la limaille de fer face à un aimant. Cet animal ne subit pas la pesanteur, il flotte, déjouant ainsi, à son niveau, la nature, mais avec moins d'impacts nuisibles sur son environnement.

Le Goupilus Aerostatis Flotans Froussaris Exclsior, c'est son nom, vit au-dessus du monde, entre les mondes des rampant, des marchants et celui des volants... Il s'est créé un univers intermédiaire, essayant, tant bien que mal, de ne nuire ni aux uns, ni aux autres, il veut juste participer au monde, sans pour autant vouloir, contrairement à certains, y laisser une trace., juste être mais sans perdurer, vivre ce qu'il a à vivre, mais pas plus... C'est son côté éphémère qui le fait exister...

Pour voir cet étrange créature partez seul ou accompagné, cherchez, pour peut être, un jour, trouver ou tomber nez à truffe face à lui... mais attention car, comme les initiales de son nom scientifique l'indique, il fait "GAFFE" où il va... A bientôt...

Je promets que j'ai pas bu, mais je crois que je m'y mettre...

Qui est le maître des montagnes?

Un silouhette improbable à 4h38 du matin, un 29/06/2010. Cours instant... Une montange, un pot, de valeur... une étagne, un "dieu", je ne suis pas croyant, un "diable" pourquoi, je suis plus tenté d'y croîre... un rêve...

Je suis comme hypnotisé par cette forme qui me regarde ou qui me tourne le dos, je ne sais...

Que faire...

Je crois qu'un coup de gnole de sapin s'impose!!!

Ami des montagnes, va où le vent te mène; va!!

Es-tu capable randonneur, de suivre un sentier sans carte, juste parce que tu as envie de voir où te mènera ce dernier, parce que c'est simplement beau, parce que tu as eu, ce matin, un besoin de partir à la découverte du monde ou de la combe à côté de chez toi, ou pour rien, parce que là où ailleurs c'est pareil, juste le fait d'être seul au milieu de nulle part, en sécurité ou pas, ne te souciant pas de ton avenir proche, juste un "acte gratuit" vivre chaque instant pleinement... si oui tu en est capable... alors...

Je ne te donnerai pas ma réponse, à toi marcheur de la trouver en toi même...

Ne pas oublier que les plus grandes aventures, si exceptionnelles soient-elle, commence toujours, par un simple pas, si imprécis, si haletant soit-il.

une pensée, pas sauvage

Dans la vie, il faut essayer de faire le moins de tort aux autres, si possible de leur rendre service sans arrières pensées, tenir un discours cohérent...

Connaître autrui est sagesse, se connaître soi-même est sagesse supérieure.

Imposer sa volonté aux autres est force, se l'imposer à soi même est force supérieure.

Lao Tseu

Je ne sais pas si ces quelques phrases vous ferons réfléchir ou prendre conscience de certaines choses de la vie...

Le fait est que je suis né animal et un des buts de ma vie sera, au travers de ces principes, de devenir humain, un humain altruiste, bienveillant pour ceux que j'aime, mais aussi pour ceux que n'apprécient pas... un individu qui ne cherche pas sans cesse de nuire aux autres comme le font certaines personnes en France à l'heure actuelle.